Caroline, danseur multicolore
Caroline a toujours dansé dans un monde d’hommes. Ingénieure Telecom, elle file manager telle une étoile. Sous sa responsabilité, une équipe d’hommes ; Caroline s’impose, elle apprend sur le tas, elle bouscule et fédère, « Je me fais facilitatrice. J’œuvre pour la cohésion du groupe, je cherche le pétillement. » Que ce soit chez SFR ou British Telecom, elle endosse le rôle de bouclier, elle bataille pour le bien-être de son équipe : « On grandit ensemble ou je meurs ! » Caroline tourbillonne, organise et optimise le tout, elle suit le rythme de la pensée multiple, loin des monopoles et des structures figées.
Puis un jour, la musique s’arrête. « J’en ai assez ! Je n’aurais jamais dû travailler avec une femme ! », son patron coupe le son, les équipes quittent la piste. « Il me voulait plus soumise, il rejetait mon côté fougueux… », Caroline se retrouve sans mélodie, face à des tableurs remplis de chiffres, « Mon travail devient absurde. » Vêtue de noir et suspendue, elle ne se reconnaît plus, c’est le burn-out, le pas de trop. « Ça suffit, je quitte Paris ! »
De retour à Marseille, elle entame un nouveau mouvement. Enceinte de son troisième enfant, elle s’inspire de cette renaissance pour travailler sa posture : « Désormais, je veux aider les porteurs de projets à mettre en valeur la pépite qu’ils ont en eux. » Elle retrouve souplesse et fluidité, elle investit Provence Business Angels, le CJD (Centre des Jeunes Dirigeants), Les Entrepreneuriales et l’Occitane. « Tu devrais être coach ! » finit-on par lui dire, mais Caroline refuse, pour elle ça serait se conformer, une chorégraphie qui ne l’inspire pas.
De formations en accompagnements, Caroline multiplie les acrobaties. Elle rencontre Eric Perret, ce coach libre et inspirant qu’elle suit et observe en coulisses. Elle retrouve son goût pour le challenge, elle bat la rythmique. Des échos se font entendre, des murmures, des critiques… Caroline les entend sans perdre l’équilibre, soubresauts et entrechats. Mais un jour, c’est une proche qui la trahit. Le faux pas, l’ancienne blessure qui se réveille. Alors Caroline se redresse : « Puisque c’est comme ça, je vais leur montrer ! »
Et le danseur noir monte sur scène ! « C’est mon totem, il est vêtu d’un Académique, il est fort, physique, sans fioriture, il porte les autres. » Et en effet, le danseur noir enchaîne les pirouettes : Cybernetix, Le Roy René, Jaguar Networks, Nexity… Les critiques sur la légitimité ? Caroline les survole en renforçant sa posture auprès de Jérôme Curnier, fondateur de l’Institut Maïeutis, et s’élève rapidement au stade de superviseure/enseignante. En plein élan, elle crée l’atelier Coquelicot, un lieu de transformation pour les coachs de demain, et co-propulse les ateliers de développement personnel « Osez l’amour de soi » ou encore « C’est la vie » avec Eric Perret. Le danseur noir fait un triomphe, il révèle ses partenaires, il porte au grand jour l’exceptionnalité de leur potentiel. Applaudissements.
Aujourd’hui, place à la couleur ! Caroline revêt un moi peau toujours plus étincelant, parée de couleurs et de formes multiples. « Ma rencontre avec Isabelle me donne des permissions incroyables ! Je retrouve cette étudiante rebelle qui chantait Antisocial. » Sa fougue, elle la met au service de ses coaching, de ses supervisions vers l’excellence et de son école de formation au sein du pôle Transmission du cabinet Renaissance. « La nouvelle école exprime ma conception de l’andragogie, je veux que les apprenants sachent qu’ils savent. », une fois encore Caroline donne la cadence d’un spectacle hors les murs, elle ne cesse de danser et de s’exprimer à contretemps de la pensée unique. « Chez Renaissance, on est dans le vivant avant tout ! »
